Blockchain, la technologie de registre distribué peer-to-peer introduite en 2008 pour prendre en charge Bitcoin, a récemment attiré l’attention pour ses utilisations potentielles dans des domaines non liés à la monnaie virtuelle. Un article
En substance, la blockchain est une méthode de comptabilité, qui peut être publique (comme Bitcoin) ou privée. Parmi ses principales innovations en tant que registre distribué figurent les « chaînes » entre les entrées qui sont distribuées entre plusieurs utilisateurs du réseau, ce qui rend ces entrées difficiles à modifier. Contrairement à un grand livre conventionnel ou « centralisé », dans lequel une seule autorité sert de « tiers de confiance », dans une blockchain, chaque utilisateur du réseau a sa propre copie vérifiée du grand livre distribué et peut immédiatement voir la transaction sur le grand livre.
Tout système public ou privé qui s’est historiquement appuyé sur un registre centralisé pour vérifier les transactions est sensible à l’innovation de la blockchain. Prenons l’exemple de la compensation des valeurs mobilières, du traitement des paiements, des produits dérivés, des registres de titres et de la gestion de la chaîne d’approvisionnement. À ce jour, une grande partie de cette innovation est venue dans le secteur privé. Un article recent du New York Times, par exemple, a souligné comment IBM a utilisé la blockchain pour suivre les expéditions de fret complexes pour Walmart et Maersk.
Il existe de vastes possibilités d’innovation basée sur la blockchain dans la réglementation. Les gouvernements étudient déjà comment la blockchain pourrait changer la façon dont ils surveillent et réglementent les transactions à volume élevé. La Banque du Canada a lancé une initiative conjointe avec Paiements Canada et R3, un consortium de banques, pour étudier comment la chaîne de blocs pourrait améliorer le Système de transfert de grande valeur, et la Banque du Canada a annoncé qu’elle prévoyait d’autres essais.
Bien qu’il n’y ait pas encore eu de proposition officielle à cet effet au Canada, il est tentant d’imaginer comment la technologie réglementaire basée sur la chaîne de blocs pourrait un jour être utilisée pour améliorer les prêts garantis. Un registre de sécurité des biens personnels basé sur la blockchain pourrait protéger contre certains des aspects les plus litigieux des prêts garantis, par exemple, en identifiant quels actifs sont soumis à une sûreté. Les prêteurs pourraient être rassurés par le fait que leur garantie n’a pas été « doublement nantie » ou « doublement vendue » à d’autres, et être automatiquement alertés si l’actif devient assujetti à d’autres titres. Un registre des débiteurs basé sur la blockchain pourrait protéger contre les fautes d’orthographe dans les noms de débiteurs qui, dans le système actuel, peuvent contester un enregistrement. La liste pourrait être longue.
Bien sûr, les modèles réglementaires existants tels que nos registres de sécurité des biens personnels ont été développés au fil des ans et il est difficile d’imaginer qu’ils soient remplacés par des modèles basés sur la blockchain dans un avenir très proche. Cependant, la blockchain s’est rapidement avérée être une technologie transformatrice. Ce n’est qu’une question de temps avant de voir des propositions visant à intégrer la blockchain dans la réglementation des prêts garantis, et il vaut la peine d’examiner maintenant à quoi devrait ressembler cette innovation.