Dans l’affaire Bauer Hockey Corp. c. Easton Sports Canada Inc. 2011 CAF 83 (ci-après Bauer c. Easton), la Cour d’appel fédérale du Canada a examiné un appel d’Easton selon lequel elle avait contrefait le brevet de Bauer relatif à une botte de patin et incité un fabricant tiers à faire de même. Easton était également d’avis que le juge de première instance avait commis une erreur en concluant que le brevet n’était pas invalide en raison de l’antériorité et de l’évidence. Bauer cross a interjeté appel d’une partie du jugement de première instance selon lequel certains des modèles de patins d’Easton ne contrevenaient pas à son brevet.
La Cour a rendu plusieurs décisions, y compris que le brevet de Bauer n’était pas prévu au motif qu’une Ligue de test parrainée par l’entreprise composée d’employés de Bauer et d’autres personnes portant des patins prototypes fabriqués par l’entreprise dans un établissement public n’avait pas en soi pour effet de permettre la divulgation des éléments inventifs des patins prototypes, et n’agissait pas elle-même comme un obstacle à la brevetabilité. Cet aspect est le point central du présent document.
Dans l’affaire Bauer c. Easton, des prototypes de patins de hockey ont été portés lors d’un match de la Test League joué dans un aréna ouvert au public en dehors du délai de grâce d’un an permettant à l’inventeur de divulguer des renseignements antérieurs. Les prototypes avaient les éléments nouveaux suivants : un quart d’une seule pièce ou une coque inférieure (c.-à-d. la partie arrière ou talon de la botte au-dessus de la semelle et au-dessous du protège-tendon), un garde-tendon attaché bord à bord au sommet du quart, formant un angle entre la poche du talon et le protège-tendon. Il s’agissait en fait des éléments essentiels du brevet Bauer qui était appliqué dans le cadre d’une procédure de contrefaçon contre Easton dans l’action.
La cour a statué qu’une personne habile dans l’art ne serait pas, en observation des patins sur les pieds des patineurs, être en mesure de comprendre tous ces éléments essentiels. Bien que le tribunal ait conclu que le quart d’une seule pièce qui s’enrouulait autour du talon de manière transparente aurait pu être observable et que la couleur du protège-tendon et du quart étaient les mêmes (noirs), ce qui rendait difficile la détermination exacte de l’angle d’attache, mais pas impossible à discerner, la connexion cousue d’un bord à l’autre entre le quart et le protège-tendon ne pouvait pas avoir été déterminée par l’observation des patins dans utilisation. Sans pouvoir démonter les patins, leur construction interne, y compris la façon dont les deux pièces étaient attachées, n’était pas discernable. Ceci malgré l’argument d’Easton selon lequel il n’y avait vraiment que deux façons de fixer la protection tendineuse au quart: les coutures bord à bord non chevauchantes ou les coutures effilées qui se chevauchaient.
Il n’y avait donc pas de habilitation d’une personne versée dans l’art à voir le patin pour reproduire tous les éléments essentiels de l’invention. Par conséquent, il n’y avait aucune anticipation à la suite de la divulgation publique lors du match de la Test League.
Les affaires Edge comme celle-ci sont intéressantes pour fournir des exemples d’état de la technique qui pourraient ou non constituer un obstacle à la brevetabilité fondée sur la divulgation publique antérieure.
Cette affaire portait également sur l’incitation à la contrefaçon (en fournissant des dessins et modèles contrefaits, par la participation à la fabrication contrefaite), ainsi que sur de bonnes reformifications des règles sur l’interprétation des revendications objets purs et objets et l’utilisation de la construction d’éléments essentiels pour délimiter ce qui est contrefait par rapport à ce qui peut être substitué sans contrefaçon.