Perspectives économiques des fiducies de revenu
Les décisions relatives à une fiducie de revenu donnée dépendront en partie des perspectives économiques pour l’économie dans son ensemble et le secteur concerné en particulier. Bien qu’il y en ait toujours les incertitudes au sujet de toute prévision, il est clair que la croissance économique canadienne sera négative dans de l’ordre de moins trois pour cent en 2009 et faiblement positif de l’ordre d’un et demi à deux pour cent en 2010. L’inflation devrait demeurer en deçà de la cible de la Banque du Canada en 2009 et 2010 et, par conséquent, le taux directeur devrait rester extrêmement bas au moins jusqu’au bout cette période. La croissance en 2011 et 2012 sera probablement plus forte, mais il est peu probable que la capacité excédentaire le soit être éliminés bien avant la fin de 2012. La meilleure hypothèse de planification concerne l' L’économie canadienne fonctionnera à pleine capacité en 2013 et pour la demande mondiale de produits de base d’être fort une fois de plus.
David A. Dodge, O.C., conseiller principal chez Bennett Jones LLP, ancien gouverneur de la Banque du Canada
Au plus fort du boom des fiducies de revenu, il y avait plus de 250 fiducies de revenu cotées en bourse au Canada dont la capitalisation boursière totale dépassait 200 milliards de dollars. Aujourd’hui, il reste un peu moins de 200 fiducies, avec une capitalisation boursière totale de moins de 100 milliards de dollars.
Les modifications fiscales annoncées en octobre 2006, qui empêcheront les fiducies de revenu (autres que certaines FPI admissibles) de continuer à déduire les distributions de revenu aux fins de l’impôt, entrent en vigueur en 2011. Depuis l’adoption d’une loi fiscale en juillet 2008 pour faciliter les conversions à imposition différée, environ 15 fiducies de revenu ont converti ou annoncé leur intention de le faire. Bien que la direction et les fiduciaires des fiducies de revenu aient, à l’heure actuelle, envisagé de manière préliminaire la conversion, bon nombre d’entre eux ont reporté la prise d’une décision finale jusqu’à la fin de 2010, compte tenu des conditions économiques et du marché actuelles.
Les fiducies de revenu cotées en bourse qui existaient le 31 octobre 2006 peuvent continuer de bénéficier du congé libre d’impôt sur le revenu distribué aux porteurs de parts jusqu’à la fin de 2010, à condition que les lignes directrices sur la « croissance normale » ne soient pas dépassées. Après ce délai, le taux d’imposition effectif de ces fiducies se rapprochera de celui applicable aux sociétés et le revenu sera, en fait, distribué aux porteurs de parts sous forme de dividendes.
Les règles de conversion de l’impôt permettent à ces fiducies de se convertir en sociétés avec report d’impôt à tout moment jusqu’à la fin de 2012 et, selon la méthode de conversion choisie, de transférer les attributs fiscaux de la fiducie de revenu à la nouvelle société. Selon la situation fiscale particulière d’une fiducie, elle peut reporter une décision de conversion jusqu’à la fin de 2012 si l’incidence de la modification fiscale au cours de la période de deux ans précédente ne devrait pas être importante.
Il y a de nombreuses considérations à prendre en compte pour déterminer s’il faut convertir maintenant, la question la plus importante étant de savoir si les avantages non fiscaux de la conversion immédiate l’emportent sur l’avantage pour la fiducie de revenu des 18 mois restants de congé fiscal. Toutefois, selon la stratégie d’affaires de la fiducie de revenu, les perspectives financières et de marché et d’autres considérations, il peut y avoir d’autres solutions de rechange plus attrayantes à la conversion, comme la mise en vente de la fiducie de revenu, la fusion avec une autre fiducie de revenu, le fait d’être privé par un détenteur d’unités important ou un rachat dirigé par la direction, la conversion en une société en commandite principale américaine s’il y a des porteurs de parts ou des actifs américains importants; ou « maintenir le cap » et restructurer pour atteindre l’efficience fiscale avant 2011.
Les principales raisons de décider de convertir maintenant comprennent: ??
Les raisons pour lesquelles une fiducie de revenu peut reporter une décision de conversion jusqu’à la fin de 2010, en plus de perdre le congé fiscal, comprennent :
Enfin, s’il n’y a pas d’avantages importants à la conversion, une fiducie de revenu pourrait maintenir le cap et ne pas convertir, mais structurer ses affaires de manière à demeurer aussi efficace que possible sur le plan fiscal. Toutefois, pour prendre une telle décision, la fiducie doit tenir compte des éléments suivants : ??