Sander Grieve écrit dans Canadian Mining Journal sur les mesures prises par les gouvernements, y compris celui du Canada, pour avoir un intérêt plus direct dans l’extraction des ressources minérales de leur pays. La boîte à outils comprend les éléments suivants :
- Examens de l’investissement étranger et ordonnances de dessaisissement : Le Canada, une économie ouverte, qui dépend énormément de l’investissement étranger direct, s’est récemment mis à « tout faire » pour restreindre l’investissement. Le gouvernement a publié de nouveaux conseils sur les minéraux critiques avec une hostilité annoncée envers les entreprises d’État (EE). Comme pour le dire plus directement, ils ont ordonné trois désinvestissements par des actionnaires minoritaires dans des sociétés de lithium. Les investisseurs en question étaient des entreprises d’État chinoises. Qu’est-ce que cela signifie pour un pays dépendant de l’investissement étranger direct? Qu’est-ce que cela signifie pour les futures occasions de financer des entreprises au Canada? Nous mettons en œuvre une liste d’interdiction de vol, mais sans transparence sur la façon dont les besoins de financement futurs seront satisfaits et quel sera l’impact sur les valorisations.
- Propriété de l’État : Le Chili, le Zimbabwe et le Mexique ont annoncé publiquement que le lithium serait nationalisé. C’est la plus agressive de toutes les réponses, mais elle est susceptible de se propager à mesure que les pays recherchent la sécurité qu’eux seuls contrôleront les opportunités minérales critiques à l’intérieur de leurs frontières.
- Contrôles à l’exportation : Les contrôles à l’exportation sont en hausse alors que les pays d’accueil cherchent à tirer parti de leurs ressources et, plus important encore, à les exploiter dans l’approvisionnement national et l’intégration verticale de leurs économies dans la chaîne de valeur de l’économie des batteries. L’OCDE identifie le total des contrôles à l’exportation de matières premières industrielles qui est passée de 3 337 à 18 263 entre 2009 et 2020. Le message est de plus en plus clair; vous le possédez peut-être, mais vous ne pouvez pas l’avoir.
- Incitatifs publics : Le gouvernement du Japon a annoncé qu’il subventionnerait jusqu’à 50 % du coût des projets de développement minier et de fusion entrepris par des entreprises japonaises dans des minéraux critiques. Les subventions comprendront des études géologiques et des rapports techniques sur la faisabilité. Une condition clé sera l’engagement de poursuivre ses activités pendant au moins cinq ans. L’application de cette condition demeure une nouvelle frontière pour l’action de l’État.