Le gouvernement du Canada a fait progresser son programme d’énergie propre dans l’Énoncé économique de l’automne 2024 (SEF 2024) en élargissant et en fournissant des directives supplémentaires sur plusieurs crédits d’impôt à l’investissement (CTI) clés pour l’économie propre conçus pour accélérer la transition du pays vers une économie à faibles émissions de carbone. Fes 2024 fournit des directives supplémentaires pour le crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre (CE ITC) et le crédit d’impôt à l’investissement dans la chaîne d’approvisionnement (EV) pour les véhicules électriques (EV) et annonce une autre « voie admissible » qui est proposée pour être ajoutée pour le crédit d’impôt à l’investissement pour l’hydrogène propre (CTI pour l’hydrogène propre).
Comme précédemment discussed, le CII de la CE est un CTI remboursable de 15 pour cent disponible pour le coût en capital de l’équipement associé aux investissements dans la production d’électricité propre, les solutions de stockage et le transport interprovincial d’électricité.
Il est proposé que ce crédit d’impôt soit offert à diverses entités admissibles, notamment :
Ce crédit vise à réduire les coûts d’immobilisations initiaux pour les entreprises qui investissent dans l’infrastructure afin de réduire l’empreinte carbone de la production d’électricité du Canada.
Fes 2024 a annoncé que le CEITC est proposé d’être élargi pour inclure la BIC en tant qu’entité admissible et introduit une exception où le financement de la BIC ne constituera pas une aide gouvernementale aux fins du CII ce, et donc ne réduira pas le coût des biens d’électricité propre admissibles qui sont admissibles au CTI ce. Ces mesures s’appliquent aux biens admissibles acquis et utilisés à compter du 16 décembre 2024, date de la diffusion de la SEF 2024.
La loi Drat publiée en août 2024 pour le CII de la CE prévoyait que pour qu’une société d’État provinciale ou territoriale puisse demander le CTI ce, le ministre des Finances doit désigner cette juridiction comme une « juridiction admissible ». Pour être désignée, l’avant-projet de loi prévoit que la compétence doit satisfaire à certaines exigences qui seraient publiées sur un site Web tenu à jour par le gouvernement du Canada. Fes 2024 fournit des directives supplémentaires sur ce que seraient ces exigences, indiquant que pour être désigné comme une juridiction admissible, le ministre doit être convaincu que le gouvernement provincial ou territorial avait :
La première condition pour la désignation à titre de « compétence admissible » en vertu du CII de la CE est que le gouvernement provincial ou territorial s’engage publiquement à publier une feuille de route énergétique visant à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050. Il est à noter que cette cible de zéro émission nette de 2050 est un changement important par rapport aux déclarations précédentes du gouvernement fédéral, qui auraient nécessité une cible net zéro 2035 (voir Budget 2024, par exemple).
Cet engagement doit être pris dans une déclaration publique écrite et publié par le ministre compétent responsable de la politique énergétique ou par le chef du gouvernement. Par ailleurs, l’engagement peut être pris dans une publication gouvernementale (comme un budget ou une mise à jour financière) à condition qu’il soit approuvé par un ou plusieurs de ces mêmes ministres. La déclaration publique doit également être disponible sur le site Web d’un ou de plusieurs ministres responsables de la politique de l’énergie ou de l’électricité, du ministre des Finances ou du premier ministre.
Cet énoncé devrait décrire la vision et les mesures de l’administration en vue d’atteindre des émissions nettes nulles et doit être publié d’ici la fin de 2026. Cette feuille de route devrait inclure toutes les sources d’énergie, y compris l’électricité, les combustibles fossiles, l’hydrogène et les biocarburants. Il n’est pas nécessaire d’envisager des exportations aux fins de la feuille de route. Les provinces et les territoires sont encouragés à tenir compte des pratiques exemplaires pour la préparation des feuilles de route énergétiques fournies dans la version finale
La feuille de route servira de cadre stratégique pour la transition vers une énergie plus propre tout en équilibrant l’utilisation des sources d’énergie traditionnelles et émergentes.
La deuxième condition est que la province ou le territoire doit présenter une demande publique écrite à ses sociétés d’État pour qu’elles transmettent les avantages du CII de la CE aux contribuables de l’électricité de leur territoire. Cette demande publique écrite doit faire l’objet d’une déclaration publique écrite et être émise par le ministre compétent responsable de la politique énergétique ou par le chef du gouvernement. Par ailleurs, la demande peut être faite dans une publication gouvernementale (comme un budget ou une mise à jour financière) à condition qu’elle soit approuvée par un ou plusieurs de ces mêmes ministres. La demande écrite doit également être disponible sur le site Web d’un ou de plusieurs ministres responsables de la politique de l’énergie ou de l’électricité, du ministre des Finances ou du premier ministre.
Cela signifie que les gouvernements provinciaux et territoriaux doivent encourager activement leurs sociétés d’État à s’assurer que le CII du CE est utilisé pour réduire les coûts ou offrir d’autres avantages aux consommateurs. Ces avantages peuvent comprendre un ou plusieurs des éléments suivants : des prix de l’électricité moins élevés, une fiabilité accrue du réseau, de nouveaux services ou d’autres avantages, et devraient être relatifs à un scénario où le CTI ce n’a pas été réclamé.
Une fois qu’un gouvernement provincial ou territorial croit qu’il a satisfait à ces conditions, il peut présenter une demande au ministre fédéral des Finances pour la désignation à titre d’administration admissible. La demande doit comprendre des documents à l’appui, comme des preuves des engagements pris et des liens vers le site Web vers les déclarations publiques émises.
Le ministre fédéral des Finances évaluera ensuite si les conditions ont été remplies. Si l’évaluation est positive, la province ou le territoire sera officiellement désigné comme une administration admissible, ce qui permettra à ses sociétés d’État de demander le CTI CE pour les investissements admissibles. Si l’évaluation est négative, la province ou le territoire sera informé des conditions qui n’ont pas été remplies et pourra soumettre de nouveau sa demande après avoir satisfait aux conditions en suspens.
Comme il a été mentionné précédemment, lorsque le gouvernement provincial ou territorial a satisfait à toutes ses conditions d’ici le 30 juin 2025 et qu’il a été désigné par le ministre fédéral des Finances, les sociétés d’État provinciales ou territoriales qui investissent dans cette administration pourraient accéder au CTI ce pour les biens d’électricité propre qui sont acquis et deviennent disponibles à l’utilisation le 16 avril ou après cette date ; 2024, pour les projets dont la construction n’a pas commencé avant le 28 mars 2023. Si le gouvernement provincial ou territorial ne satisfait pas à ces conditions d’ici le 30 juin 2025, une société d’État provinciale ou territoriale de cette administration peut ne pas accéder au CII de la CE tant que la province ou le territoire n’est pas désigné comme une administration admissible.
Par souci de transparence et de responsabilisation, les sociétés d’État provinciales et territoriales qui demandent le CII de la CE seront tenues de rendre compte de la façon dont les avantages du CII de la CE sont transmis aux contribuables de l’électricité. Les renseignements suivants seront requis dans le rapport annuel :
Ce rapport annuel doit être rendu public sur le site Web de la société d’État et demeurer accessible jusqu’au 31 décembre 2035. La déclaration commencera dans l’année d’imposition au moment où le crédit est demandé pour la première fois et se poursuivra pour chaque année subséquente jusqu’en 2036. La date d’échéance de déclaration sera de neuf mois après la date à laquelle chaque année d’imposition déclarante se termine.
Si une société d’État ne satisfait pas aux exigences en matière de rapports, elle devra rembourser une partie du CTI ce. Le montant à rembourser sera le moins élevé des montants suivants : 5 % du CTI ce total reçu pour toutes les années d’imposition avant la date d’échéance de déclaration ou 10 millions de dollars. Si un rapport est soumis en retard, mais dans les six mois, le montant du remboursement sera réduit en fonction du nombre de mois pendant lequel le rapport est retardé, de 1/12 du montant ci-dessus multiplié par le nombre de mois complets à compter du jour où le rapport est rendu public et de la date d’échéance du rapport.
Dans le cadre de la poussée plus large du Canada vers l’électrification, le CTI ev a été introduit dans le budget de 2024. Il s’agit d’un CTI remboursable de 10 % disponible pour le coût en capital des bâtiments utilisés dans la chaîne d’approvisionnement de fabrication de VE.
Le crédit d’impôt est offert aux sociétés canadiennes imposables qui investissent directement dans des biens admissibles. Contrairement à d’autres CTI de l’économie propre, il exclura les investissements des partenariats ou des fiducies.
L’ITC EV est conçu pour soutenir les entreprises qui investissent dans des bâtiments et des structures utilisés pour des aspects clés du processus de fabrication de VE. Le crédit s’applique aux bâtiments et aux structures, y compris leurs composantes, précisés à l’alinéa q) de la catégorie de DPA 1 de l’annexe II du Règlement de l’impôt sur le revenu.
Pour être admissible au CTI des VE, le bien doit être utilisé en totalité ou en presque totalité dans un ou plusieurs des trois segments suivants de la chaîne d’approvisionnement des VE :
Pour être admissible au CTI des VE, une société doit investir au moins 100 millions de dollars dans chacun des trois segments admissibles de la chaîne d’approvisionnement des VE.
Pour satisfaire à cette exigence de placement, une société (individuellement ou en tant que membre d’un groupe lié, comme avec une société mère) doit prendre l’une des mesures suivantes :
Acquérir au moins 100 millions de dollars en biens admissibles au CTM ITC qui sont disponibles pour une utilisation dans chacun des trois segments ; ou
Acquérir au moins 100 millions de dollars en biens admissibles au CTM ITC dans deux segments et détenir une participation minoritaire admissible dans une autre société qui acquiert au moins 100 millions de dollars en biens admissibles pour utilisation dans le segment restant.
Aux fins de cette exigence, une société est admissible comme détenant une participation minoritaire dans une autre société si elle détient des actions qui accordent au moins 10 % des droits de vote et de la valeur des actions de cette société.
Comme c’est le cas pour d’autres CTI pour l’économie propre, le CTI des VE serait assujetti aux règles de récupération. Sur une période de 10 ans à compter de l’acquisition d’un bien admissible, le crédit pourrait devoir être remboursé si le bien est converti en une utilisation non admissible, exporté du Canada ou aliéné.
De plus, le crédit pourrait devoir être remboursé si la société a cessé de remplir les autres conditions énoncées ci-dessus.
Le CTI de la VE s’appliquerait aux biens acquis et mis en service à compter du 1er janvier 2024.
Le taux de crédit diminuerait graduellement, diminuant à 5 % pour les biens qui deviennent disponibles pour l’utilisation en 2033 ou 2034. Après 2034, le crédit ne serait plus disponible pour les biens qui deviennent utilisables.
Les autres éléments de conception seraient généralement fondés sur ceux du crédit d’impôt à l’investissement pour la fabrication de technologies propres, le cas échéant.
Le CTI d’hydrogène propre offre un crédit remboursable pour soutenir le coût de l’équipement admissible utilisé dans la production d’hydrogène propre. Le soutien varie de 15 à 40 pour cent des dépenses admissibles, en fonction de l’intensité en carbone de l’hydrogène, les projets d’hydrogène les plus propres recevant le soutien le plus élevé. L’équipement utilisé pour convertir l’hydrogène propre en ammoniac est également admissible à un crédit de 15 %. Pour recevoir les taux de crédit maximaux, les exigences de main-d’œuvre doivent être satisfaites.
Les voies de production admissibles comprennent actuellement l’hydrogène produit par électrolyse de l’eau ou par reformage et oxydation partielle du gaz naturel ou d’autres hydrocarbures admissibles, à condition que les émissions soient atténuées par le captage, l’utilisation et le stockage du carbone (CCUS).
Fes 2024 propose d’élargir le crédit d’impôt pour inclure la pyrolyse du méthane comme voie de production admissible. Le gouvernement continuera d’examiner d’autres méthodes de production d’hydrogène à faible teneur en carbone en fonction de leur inclusion future.
La pyrolyse du méthane pour la production d’hydrogène est une technologie émergente et prometteuse qui peut produire de l’hydrogène propre. Le procédé fonctionne en séparant l’hydrogène du carbone dans un environnement sans oxygène, offrant la possibilité de générer de l’hydrogène propre à partir de gaz naturel ou d’autres hydrocarbures sans nécessiter d’investissements dans le captage, l’utilisation et le stockage du carbone (CCUS).
En plus de l’hydrogène, la pyrolyse du méthane produit également du carbone solide, qui peut être utilisé comme intrant dans d’autres processus de production ou éliminé en toute sécurité comme déchets. La valeur marchande du carbone solide peut varier considérablement en fonction de sa qualité.
L’équipement admissible comprend les biens utilisés pour produire la totalité ou la presque totalité de l’hydrogène provenant de la pyrolyse du méthane, à l’exception de tout carbone solide produit. Cela comprend :
Comme c’est le cas pour d’autres voies admissibles au CTI pour l’hydrogène propre, l’équipement admissible couvre également l’équipement d’électricité et de chauffage à double usage, l’équipement de soutien au projet, l’équipement de production d’ammoniac et l’équipement de production d’oxygène, à condition qu’ils répondent aux exigences existantes.
Toutefois, l’équipement utilisé en aval du point de séparation de l’hydrogène et du carbone solide n’est pas admissible, y compris les séchoirs, les pulvérisateurs, les collecteurs de sacs, les densifiants et les mélangeurs à broches.
Le coût du système du réacteur de pyrolyse pourrait augmenter si l’on donne la priorité à la production de carbone de qualité supérieure, ce qui pourrait augmenter sa valeur marchande sans affecter la production d’hydrogène. Pour s’assurer que le crédit d’impôt est axé sur la production d’hydrogène propre plutôt que sur la production de carbone solide, le soutien aux coûts d’immobilisations du système de réacteurs pyrolyques est limité à 3 000 $ par tonne de capacité annuelle de production d’hydrogène. Toute dépense dépassant cette limite ne sera pas admissible à un soutien fiscal.
Les projets de pyrolyse du méthane doivent généralement respecter les règles existantes pour mesurer l’intensité en carbone à l’aide du modèle d’analyse du cycle de vie du combustible. Les lignes directrices pour la mesure de l’intensité en carbone seront élargies pour inclure les projets de pyrolyse du méthane.
L’intensité en carbone des projets de pyrolyse du méthane dépendra de la façon dont le carbone solide produit est utilisé :
L’utilisation finale du carbone solide, telle qu’elle est décrite dans le « Plan d’utilisation finale » du projet (décrit ci-dessous), sera prise en compte dans le calcul de l’intensité en carbone prévue et réelle du projet.
Pour s’assurer que le carbone solide provenant de la pyrolyse du méthane n’est pas converti en CO2 et rejeté dans l’atmosphère, les contribuables doivent suivre son utilisation finale au moyen d’un « plan d’utilisation finale ». Ce plan fera le suivi du carbone solide produit et de son utilisation finale pendant sept ans, à compter du moment où le projet produira de l’hydrogène pour la première fois.
Les projets de pyrolyse du méthane doivent établir des contrats avec des preneurs de carbone solide avant le début de la période de conformité pour le CTI de l’hydrogène propre. Ces contrats obligeront l’acheteur à utiliser le carbone solide tel que spécifié dans le plan d’utilisation finale et faciliteront l’échange de renseignements pour confirmer son utilisation finale. De plus amples détails sur les renseignements requis seront fournis à une date ultérieure.
Pour s’assurer que l’ITC Clean Hydrogen soutient la production d’hydrogène propre, il sera interdit aux projets de pyrolyse du méthane de ventiler ou de torcher l’hydrogène (sauf pour des raisons de sécurité ou d’intégrité du système). Cela garantira que l’hydrogène est utilisé économiquement plutôt que gaspillé. Des détails supplémentaires sur cette restriction seront fournis plus tard.
L’élargissement du CTI pour l’hydrogène propre afin d’inclure la pyrolyse du gaz naturel et d’autres hydrocarbures admissibles comme voie de production d’hydrogène admissible s’appliquerait à l’égard des biens acquis et qui deviennent disponibles pour utilisation dans un projet admissible à compter du 16 décembre 2024.
Le CEITC, le CII des VE et le CTI de l’hydrogène propre offrent aux entreprises canadiennes de précieuses occasions d’investir dans des technologies et des infrastructures durables. Pour les entreprises qui cherchent à élargir leurs portefeuilles d’énergie verte, ces initiatives offrent une voie claire non seulement pour développer leurs activités, mais aussi pour s’aligner sur les objectifs de durabilité nationaux et mondiaux.
Bennett Jones possède une vaste expérience dans le développement de projets d’énergie propre, y compris l’énergie, les énergies renouvelables et les technologies propres comme les véhicules électriques et les batteries de stockage. Nous aidons les clients à tirer parti des possibilités et à élaborer des stratégies pour tirer parti des initiatives actuelles et à venir en matière d’économie à faibles émissions de carbone.
Pour discuter des opportunités et des implications potentielles du CTI des VE, du CTI CTM ou du CTI de l’électricité propre dans le budget de 2024, veuillez contacter n’importe quel membre du Bennett Jones Taxe ou Énergie groupes de pratique.