Dans Walid c. Compagnie Nationale Royal Air Maroc, 2024 QCCS 2674, la Cour supérieure du Québec a refusé d’approuver une entente de règlement parce que les honoraires de l’avocat du groupe étaient déraisonnables et excessifs, même même si le règlement était par ailleurs juste, raisonnable et dans l’intérêt des membres du groupe, et aucun membre du groupe ne s’y est opposé. Cette affaire rappelle aux parties les risques des ententes de règlement en vertu desquelles l’approbation du règlement dépend de l’approbation des honoraires des avocats du groupe.
La Cour était préoccupée par le fait que l’entente de règlement prévoyait des honoraires de 110 000 $ aux avocats du groupe, un montant qui dépasserait probablement ce à quoi les avocats du groupe auraient eu droit en vertu des modalités de leur mandat d’honoraires conditionnels avec le demandeur. Malgré l’invitation de la Cour, l’avocat du groupe a également refusé de modifier l’entente de règlement pour permettre l’approbation des honoraires des avocats du groupe en deux versements : un premier versement payable immédiatement et la valeur d’un deuxième versement à déterminer après l’achèvement du processus de réclamation.
Ayant conclu que les honoraires de l’avocat du groupe étaient déraisonnables et excessifs, la Cour a conclu qu’elle n’était pas en mesure d’approuver le règlement dans son ensemble parce que l’entente prévoyait que l’approbation du règlement dépendait de l’approbation des honoraires des avocats du groupe. La Cour a considéré cette affaire comme un exemple des inconvénients possibles de ces termes. La position de l’avocat du groupe a également amené la Cour à s’inquiéter de l’intégrité du règlement négocié et de la question de savoir si les avocats du groupe auraient pu être incités à faire passer leurs intérêts avant les intérêts des membres du groupe.
Avez-vous le temps d’en savoir plus ?