Quelle belle soirée! L’indomptable Jon Love, président exécutif et fondateur de KingSett Capital, s’est joint à moi pour une discussion en tête-à-tête sur sa carrière extraordinaire, le leadership et les questions actuelles de politique publique dans un paysage mondial en mutation rapide. Dans le cadre de la série « The Influencers » de l’Association for Corporate Growth (ACG), nous avons pris la parole devant une salle comble au Centre de diffusion TMX, dans le centre-ville de Toronto. Le groupe Capital-investissement de Bennett Jones était fier de parrainer l’événement.
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Sur la photo : Simon Crawford (à gauche), associé et chef de l’équipe du secteur immobilier chez Bennett Jones, et Jon Love, président exécutif et fondateur de KingSett Capital
Voici quelques idées clés de Jon sur les ingrédients essentiels du leadership d’entreprise, la responsabilité des chefs d’entreprise dans l’élaboration des politiques publiques et les raisons pour lesquelles le Canada a plus que jamais besoin d’un programme de prospérité.
J’ai appris qu’en tant que chef d’entreprise, il fallait s’occuper des personnes avec lesquelles on travaille, se soucier de leurs intérêts et voir les choses de leur point de vue. Lorsque vous respectez ces points-là, de bonnes choses se produisent.
La première chose que je recherche, ce sont les valeurs. C’est là-dessus que repose KingSett Capital. Les valeurs sont profondes et les leçons qu’elles enseignent restent dans notre mémoire.
Je veux savoir si une personne est curieuse et désireuse d’apprendre. Les gens doivent également avoir la bonne attitude. Ils doivent s’inscrire dans la culture de l’organisation. Une culture forte est essentielle à la réussite.
Il y a quatre choses importantes à faire dans la planification de la relève :
Tout cela prend du temps. Il faut prendre des mesures graduelles et progressives. Il s’agit d’une évolution et non d’une révolution.
Si vous faites cela, de nouveaux leaders émergeront et les autres les reconnaîtront.
En période de crise, la transparence, la vulnérabilité et la communication sont les clés de la réussite. Vous devez également être réaliste.
Pour diriger, il faut avoir une vision, faire confiance aux gens et communiquer avec eux. Et vous devez joindre le geste à la parole.
Dans une société civile, les entreprises doivent pouvoir s’exprimer. Les travailleurs, le gouvernement et les médias ont tous leur mot à dire, et les entreprises doivent participer au débat.
Les chefs d’entreprise devraient avoir des conversations sur les questions qui leur tiennent à cœur. Il est important que les gens soient exposés à ce que pensent les entreprises.
Lorsque les chefs d’entreprise partagent leurs points de vue sur les priorités du pays, cela contribue à instaurer la confiance. Les gens peuvent comprendre leur parcours.
Les chefs d’entreprise doivent également être à la pointe de la technologie. Lorsque j’ai commencé à utiliser les médias sociaux et LinkedIn, c’était relativement nouveau. J’ai trouvé que c’était un moyen efficace de communiquer et de collaborer avec les autres. C’est d’ailleurs toujours le cas.
Nous sommes en récession politique. Les priorités des politiciens ne sont pas celles des électeurs.
L’économie n’est plus à l’ordre du jour depuis 10 ans. Il s’agit d’un problème grave. S’il n’y a pas de croissance des entreprises, nous ne pouvons pas maintenir notre niveau de vie élevé. Nous devons ramener le discours à l’économie. C’est ainsi que nous créons de meilleurs emplois et que nous générons de la croissance.
Il s’agit d’une occasion pour le Canada. C’est l’occasion de créer une économie dynamique et résiliente, axée sur la croissance et la productivité.
La première chose à faire consiste à supprimer les barrières commerciales interprovinciales. Cela stimulera la croissance et nous avons déjà tout ce qu’il faut pour le faire.
Nous devrions également devenir une superpuissance énergétique. Le Canada dispose de tous les outils, du savoir-faire et des ressources nécessaires. Commençons par créer un corridor énergétique est-ouest.
Nous devons travailler dur pour y parvenir.
Nous pouvons libérer toutes sortes de potentiels en faisant du Canada un ressort fiscal plus attrayant et en allégeant le fardeau réglementaire qui pèse sur les entreprises. Nous pouvons changer cela rapidement si nous sommes déterminés.
Nous avons trop d’industries lourdement taxées et réglementées. L’immobilier n’est qu’un exemple parmi d’autres. La part d’impôt du coût de construction d’un immeuble d’habitation de 150 millions de dollars canadiens représente 50 millions de dollars canadiens. Et lorsque les choses sont trop réglementées, tout prend plus de temps et coûte donc plus cher.
Il suffit de voir combien de ressources nous consacrons à la taxation. Les États-Unis comptent 335 millions d’habitants et 94 000 personnes travaillent pour l’IRS. Le Canada compte 40 millions d’habitants et 68 000 personnes travaillent pour l’ARC.
La donne a structurellement changé avec notre principal partenaire commercial. C’est un signal d’alarme.
Les électeurs doivent demander aux candidats politiques et aux dirigeants élus quel est leur plan pour la prospérité et les obliger à le respecter. Serons-nous concurrentiels ou en retrait?
Nous pouvons réaliser notre immense potentiel si nous misons sur l’action.
Vous trouverez plus d’information sur l’ACG de Toronto ici (en anglais).
Le groupe Capital-investissement de Bennett Jones est le leader dans son domaine au Canada. L’équipe représente toutes les parties dans les opérations de capital-investissement, plus particulièrement en ce qui a trait aux investisseurs pour le compte de promoteurs financiers américains et internationaux.